Meyabe

Meyabe cultive depuis l’adolescence un sérieux appétit pour l’image. Son premier déclic est né lors de son premier voyage à Barcelone. Le second le surprend au hasard d’une sortie de défilé de mode au jardin des Tuileries. Il ne lâche plus le viseur et s’exerce en saisissant la rue, son principal territoire de jeu, prend des clichés sur des plateaux de films ou de backstages. Il devient dès lors « photographe pratiquant ».

« Dans mes séries de photographies, je souhaite proposer des narrations alternatives sans me donner de limite à l’expérimentation. La photographie m’offre cette liberté que je partage. Je veux raconter des histoires et les partager ».

L’exposition NO FLASH s’inscrit dans une des thématiques qu’il développe autour de la Fashion Week. Meyabe se pose ici comme spectateur d’un matraquage permanent et crée un dialogue entre le sujet représenté et la pratique d’une photographie violente, résultante d’une société au sein de laquelle le culte de l’image est aujourd’hui omniprésent.

En rendant visible le procédé du Flash employé par d’autres, il questionne le sujet de l’appropriation de l’image de la star et le rapport que nous entretenons à son mythe. Il s’interroge sur les intentions du photographe et de son rapport avec le temps dont le flash en est le symbole. Meyabe fait de NO FLASH un acte militant, pour cet autodidacte qui expose pour la première fois dans sa ville d’adoption de Boulogne-Billancourt.